Remettre le pied à l’étrier

Ce début d’année 2019 aura été particulièrement difficile pour moi.

La dépression saisonnière a frappé, et associée à une fatigue et à un stress qui s’accumulaient depuis belle lurette, je n’ai pas su faire face. Mon inspiration s’est tarie, et je n’ai pas pu écrire pendant de longs mois, au moment même où j’en avais le plus besoin.

La décision n’a pas été facile à prendre, mais j’ai dû faire le ménage dans ma vie.

Alors me revoici à nouveau ! Fraîchement démissionnée, avec la volonté d’utiliser tout ce splendide temps libre pour retourner à mon essentiel : écrire.

C’est un retour aux sources, à l’époque où j’ouvrais tout juste ce site, bricolé avec mes petites mains et une bannière toute moche ; à l’époque où je commençais à peine l’aventure de l’autopublication.

Heureusement, je ne repars pas complètement de zéro. J’ai déjà trois romans dont je suis fière, trois petits paquets de joie et d’aventure qui ne demandent qu’à rencontrer de nouveaux lecteurs. Je suis leur ambassadrice principale, et je les ai bien trop délaissés, les pauvres.

J’ai peur que la majorité de mes lecteurs ne soient même pas au courant que le deuxième tome de ma série est sortie… Le marketing, ce n’est pas mon fort !

Il n’en reste pas moins que tout cela sent le nouveau départ. Je coupe les ponts avec mon ancienne vie, et je me sens infiniment plus légère.

Pour autant, pas si facile de rebondir après une période aussi intense. L’employée range son bureau pour la dernière fois, fait ses adieux aux collègues, rentre chez elle… et l’écrivaine s’attèle aussitôt au clavier ?

Oh que non !

Un artiste débordé par sa vie de tous les jours, confronté à quelques miettes de temps libre impatiemment attendues, se sentira toujours déçu et coupable de ne rien pouvoir produire. Mais le poids de l’épuisement émotionnel ne disparaît pas si facilement. Avant de pouvoir créer, il faut pouvoir respirer.

Donc, j’ai respiré. Je me suis reposée. Je me suis laissée le temps.

Et aujourd’hui, je remets le pied à l’étrier.

4 commentaires


  1. Je comprends votre état d’âme, on ne peut pas écrire sans être heureuse. Il faut avoir l’esprit serein, la joie au cœur et des doigts de fée. Je suis aussi écrivaine. J’ai écrit 3 jolis contes de Noël et 10 nouvelles policières qui vont bientôt être sur les étagères des libraires. Pas au même endroit… mdr Je vous souhaite tout le bonheur possible.

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  2. Et la marche, y avez-vous pensé ?
    Mon expérience m’a appris que lorsqu’on n’était pas très en forme, qu’on pédalait dans le vide, rien n’était plus régénérateur que de partir de chez soi, sac (léger) sur le dos, bâton(s) en main pour marcher 15 jours au moins sur un bon chemin*. Emporter un petit carnet Moleskine car mille idées vont vous venir en marchant qui vont vous remettre d’aplomb et nourrir votre prochain livre.
    J’évoque cela et bien bien d’autres choses dans mon livre Le sérendipiteux sorti il y a 9 mois (https://bit.ly/2LeBXsY).
    Bonne convalescence.
    Dominique

    *notre pays n’en manque pas, certains sont très bien structuré avec des gites en nombre : Compostelle bien sûr, mais aussi Stevenson ou le tour du Cotentin.

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    1. Merci Dominique, mais je ne suis pas sûre que traîner 15 jours sur les chemins un corps non habitué à la marche puisse aider contre la fatigue physique, bien que je ne doute pas de l’effet produit sur l’inspiration.

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