Semaines 1 et 2 de quoi, me direz-vous ? De mon nouveau projet de roman.
Comme je le disais récemment, je viens de remettre le pied à l’étrier de l’écriture. Or, le tome 3 de ma série ayant été l’une de mes sources de stress ces derniers mois, j’ai décidé de m’accorder une pause le temps de rédiger un tout nouveau livre.
J’ai laissé l’idée providentielle venir à moi pendant mes vacances, et ça n’a pas manqué : lorsque je suis revenue m’atteler à mon bureau, l’inspiration était toute prête à jaillir de mon stylo ! J’avais déjà des visions d’espace, d’un homme en combinaison filant avec grâce entre les astéroïdes, de baleines géantes.
J’ai commencé comme je le fais toujours : en mettant à plat le strict essentiel. Il me fallait :
- le nœud de l’intrigue (j’en ai déjà parlé sur Facebook, mais à partir de maintenant, c’est secret !)
- des fiches de personnages… deux, pas plus. Mon narrateur, grand silencieux pour lequel j’ai énormément de respect, et le chasseur tête brûlée pour lequel il nourrit un adorable béguin. Ils sont l’ossature de l’histoire.
- les détails les plus saillants de mon monde et de son passé : une société symbiotique vivant à l’intérieur d’une énorme baleine traversant le grand vide.
- et un brainstorming de conflits potentiels (beaucoup de conflits familiaux… ainsi que de gros scolopendres de l’espace qui mangent tout ce qui bougent (je déteste les scolopendres… trop de pattes)).
Comme c’était difficile de ne pas en faire plus ! Ma muse insistait qu’elle connaissait tout le début de l’histoire. Mais gribouiller quelques notes, pour moi, c’est déjà un peu graver quelque chose dans la pierre, et je voulais me laisser autant de liberté que possible en cas de nouvel éclair d’inspiration.
Puis est venu le moment que j’attendais avec impatience : la création d’un plan.
Là encore, seulement le strict nécessaire. Une phrase par scène, en gardant bien en tête que c’était du provisoire et que tout pouvait sauter si j’avais de meilleures idées en cours de route.
D’ailleurs, depuis que j’ai rédigé ce plan, j’ai déjà décidé que plusieurs de ces scènes ne collaient pas avec ma vision de l’histoire, et ma muse m’a offert un tout nouvel arc que je brûle d’ajouter.
Ensuite, il a bien fallu commencer à écrire. Je m’attendais à m’amuser tout de suite nettement moins : c’est très drôle de créer une histoire de toutes pièces, mais le processus d’aligner un mot après l’autre pour lui donner vie peut être beaucoup plus barbant.
Et il faut bien dire que les débuts, en particulier, sont difficiles. Savoir distiller assez d’informations au nouveau lecteur pour qu’il ne soit pas perdu dans ce nouveau monde, sans pour autant l’assommer sous des paragraphes sans fin de descriptions et d’historique revient à un vrai numéro de funambule. Peu importe combien de romans j’écris, c’est toujours la partie qui me fait suer sang et eau.
Pour autant, je ne regrette pas de m’être lancée dans cette nouvelle aventure. J’apprends à connaître Imes, mon protagoniste, et je pense que je vais adorer passer du temps avec lui. Je me sens à l’aise dans sa peau, et j’aime déjà sa meilleure amie comme si c’était la mienne.
Je regretterais presque tout ce que je vais leur faire subir !