C’est en novembre 2009, alors que je viens de terminer mes études et que je suis encore au chômage, que je me lance le grand défi d’écrire un roman de 50 000 mots en 30 jours. (Voir ici pour plus d’explications sur le NaNoWriMo.) Le 1er décembre au matin, pari relevé : me voilà au bord du suicide cérébral, mais fière maman d’un brouillon de 60 000 mots d’atroce qualité et d’une histoire de fantasy très loin d’être terminée.
Vous avez déjà remarqué comme les auteurs amateurs ont souvent tendance à avoir la folie des grandeurs, surtout dans la SFFF ? On commence à écrire, et puis hop ! avant qu’on s’en rende compte, notre roman devient une trilogie, une pentalogie, une série-en-treize-tomes-plus-deux-romans-dérivés. On aime tellement ce qu’on a créé qu’on se sent obligé d’exploiter la moindre particularité de notre univers et de nos personnages, de tout montrer dans le récit.
Cette histoire en est encore un exemple. Plus j’y réfléchissais, plus il me devenait évident que je ne pourrais pas la raconter en moins de trois tomes. Je me suis décidée sur le titre « Les Enfants de Prométhée » et me suis lentement attelée à la correction de mon brouillon ; lentement parce qu’entre-temps, il a bien fallu que je trouve du travail.
J’avais l’été précédent découvert l’excellent site de la Plume d’Argent, grâce à la non moins excellente Christelle Dabos (je suis sûre que je reparlerai copieusement des deux à l’avenir). Il m’a donc paru naturel de commencer à y publier mon livre chapitre par chapitre, au fur et à mesure de mon avancée. J’y ai reçu quantité de commentaires enthousiastes, constructifs et très encourageants (vive les Plumes !). Cette seconde version des Enfants de Prométhée se trouve d’ailleurs toujours sur Plume d’Argent, disponible gratuitement en ligne pour les curieux, mais je ne la conseille pas nécessairement à la lecture. D’abord et avant tout parce qu’elle est et restera inachevée.
En effet, lorsqu’en 2012, délivrée de mes obligations professionnelles, je trouve enfin le temps de poser un œil critique sur EdP, je réalise que tout est à refaire.
D’abord, soyons réaliste. Un auteur débutant qui s’en vient proposer le premier tome d’une trilogie à un éditeur, ça ne va pas. Il faudrait une chance de cocu pour que l’éditeur accepte de faire confiance à cet inconnu qui ne peut lui fournir aucune preuve qu’il a bien l’intention d’écrire les deux autres tomes… sans pour autant laisser l’histoire déborder en série-en-treize-tomes-plus-deux-romans-dérivés.
Non, l’idéal quand on débute, c’est de proposer une histoire complète. Or si je voulais qu’EdP soit ma vitrine dans le monde de l’édition, je n’avais pas à ma disposition le temps et les ressources financières pour écrire une série d’une ampleur pareille. Cette révélation a signifié pour moi une refonte entière du scénario pour raccourcir l’histoire – refonte qui était aussi nécessaire car, par manque de prévoyance lors de la rédaction des deux premiers jets, je faisais à présent face à de gros problèmes d’incohérence du récit.
Il me faudra plus d’un an de travail, entrecoupé d’autres projets urgents que j’évoquerai un autre jour, pour en arriver là où je suis aujourd’hui : Les Enfants de Prométhée est devenu une duologie dont le premier tome, Le Dragon blanc, est terminé et bouclé. Le second et dernier tome est déjà bien entamé et se présente sous de bons auspices.
Seulement voilà ! Entre-temps, mes plans ont changé. Encore. Eh oui ! Mais après toutes ces histoires du passé, je choisirai un autre jour pour vous décrire ma vision de l’avenir. Je me contenterai de conclure ce billet avec le résumé du Dragon blanc :
Tout le monde le sait, les Blancs meurent jeunes. A vingt-sept ans, Dimitri est déjà une exception, et ce n’est sûrement pas grâce à son travail minable à l’Académie où élèves comme professeurs l’utiliseraient volontiers comme cobaye pour exercer leur télékinésie ou leur maîtrise du feu.
Mais quand la maladie le prend, c’est toute sa vie et celle de sa sœur Olympe qui basculent.
Confronté à sa mort imminente, Dimitri se jette à l’assaut de l’Extérieur, cet immense monde sauvage au-delà des frontières des Nouvelles Villes, dans le seul but de sauver un homme qu’il déteste. Quant à Olympe… elle découvre rien de moins que la lente agonie de leur société toute entière.
Une fois encore, n’hésitez pas à me laisser vos réactions dans les commentaires de cet article !
Permaliens
Permaliens
Je te trouve vraiment très courageuse de t’engager ainsi à fond dans l’écriture et tenter de percer pour gagner ta vie. Je te souhaite de réussir, car, même si je n’ai lu que le premier jet, j’ai franchement apprécié la qualité de ton écriture et la valeur de tes personnages. Vraiment, IL FAUT que tu réussisses. Je serai parmi tes première lecteurs, sois-en assurée.
Bisous, Vef’
Permaliens
Merci Vefree, tu me fais comme toujours un plaisir immense ! Quand parfois, l’ampleur de la tâche me décourage, ce sont des mots comme les tiens qui me redonnent la foi. Mille mercis.
Permaliens
Très bel article Drago ! Ce qu’il y a de certain, c’est que même là, ta plume est vraiment excellente. Je pense sincèrement que tu est faite pour devenir auteur. Je suis en train de lire les aventures de S.King à ce sujet, c’est assez édifiant. Il a commencé petit et on connaît la suite. Même si tu dois travailler pour survivre Drago, ne laisse jamais tomber l’écriture.
Quand à « Les enfants de Promethée », je vais tâcher d’aller y jeter un oeil sur PA…
Permaliens
Décidément… Les grands esprits…
Permaliens
OH ! Mon Dieu la faute horrible !!! Honte à moi !!
Permaliens
Haha, je te pardonne ! Je me pose des questions sur le fait que vous passiez toutes les deux le même jour sur cet article vieux d’un mois, en effet… Sauf que je viens de voir que WordPress débloque complètement et est en train d’envoyer de faux emails de mise à jour aux abonnés. O.o
En tout cas, merci beaucoup à toi aussi. Je suis persuadée que je serais misérable dans toute autre vie que celle d’un écrivain, et je vais me battre bec et ongles pour atteindre mes objectifs ! (mais d’abord, je vais me battre bec et ongles contre ce blog idiot !)
Permaliens
Oui, j’ai reçu la même notification, ma Drago, suivie soudain de quelques autres sur les articles que j’avais déjà lus de toi. J’ai finalement compris que ton blog te jouait un vilain tour. Ceci étant, c’est toujours un plaisir de te relire ! 😉
Permaliens
C’est gentil ma Cricri, mais ce n’était pas vraiment le but. X’D Je *pense* avoir trouvé d’où venait le problème et corrigé l’affaire… Croisons les doigts, parce que je ne voudrais pas vous inonder ainsi à chaque fois que je poste un nouvel article…