Une très belle vidéo de Neil Gaiman

Au fur et à mesure que la date de sortie du Dragon blanc approche et que ma checklist commence à maigrir, je deviens aussi trépignante d’impatience qu’épuisée. Merci à vous tous qui me soutenez depuis des mois, votre enthousiasme est pour moi inestimable ! (Et si vous n’avez pas encore vu la dernière nouvelle, courez vite sur ma page Facebook !)

Je n’ai guère l’énergie d’écrire un article très fourni cette semaine, donc je vais laisser le micro à quelqu’un qui saura mieux que moi résumer l’état d’esprit dans lequel je me trouve aujourd’hui.

Je regrette de n’avoir encore jamais lu qu’un seul roman de M. Neil Gaiman, car son point de vue sur l’écriture et le monde dans lequel nous vivons m’inspire à la fois fascination et humilité. C’est d’ailleurs grâce à la vidéo que je vous présente ci-dessous que j’ai pu découvrir son univers pour la première fois. Il s’agit d’une publicité diffusée l’année dernière pour Blackberry — ça s’annonce mal, me direz-vous, mais au contraire : la vidéo est vraiment surprenante, bien tournée et très belle.

(C’est en anglais, je traduis en dessous.)

Good fiction unites us as humans, because it gives us empathy, because it makes us look at the world through other people’s eyes, and it’s a wonderful way for realizing that other people exist.
La bonne fiction nous unit en tant qu’êtres humains, car elle nous donne de l’empathie, car elle nous fait voir le monde à travers les yeux de quelqu’un d’autre. C’est un merveilleux moyen de réaliser que les autres existent.
The hardest part of being a writer is you get lonely. It’s just you and the stuff in your head. And nobody else can do it for you. You can write the best joke in the world, and the room will be silent as you write it.
Ce qu’il y a de plus difficile quand on est écrivain, c’est qu’on se sent souvent seul. Il n’y a que vous et ce qui se passe dans votre tête. Et personne d’autre ne peut le faire pour vous. Vous pouvez écrire la meilleure blague du monde, et la salle restera silencieuse autour de vous.
I’ve been trying to figure out for years a way to collaborate with readers. I love the idea of getting some kind of feedback, and then I love the idea of taking what I made and giving it back to people, almost like some kind of ping-pong match.
Cela fait des années que j’essaie de trouver un moyen de collaborer avec les lecteurs. J’adore l’idée de recevoir leurs retours sous une forme ou une autre, et j’adore l’idée de prendre ce que j’ai fait et de le redonner aux gens, presque comme une sorte de match de ping-pong.
So the plan is: what I’m gonna do is create a calendar of tales. 12 stories. I’m gonna write them, but they will be absolutely inspired and illustrated by you.
Alors voici le plan : ce que je vais faire, c’est créer un calendrier d’histoires. 12 histoires. Je les écrirai, mais elles seront entièrement inspirées et illustrées par vous.

Ce projet d’un « calendrier d’histoires » était donc financé par Blackberry qui s’en servait comme publicité pour leur Blackberry 10. Il n’en reste pas moins que c’était une idée très sympathique qui a rencontré pas mal de succès parmi les lecteurs américains. Je vous traduirai les autres vidéos à l’occasion. Elles sont toutes aussi jolies et poétiques que celle-ci.

Que pensez-vous des mots de Neil Gaiman ? Pour ma part, je les trouve très justes.

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5 commentaires


  1. C’est un sentiment très commun (au sens unifiant et non banal) qu’il décrit ! Je le trouve très juste aussi.
    J’en profite pour t’encourager encore pour ton roman ! C’est bientôt le 21 !

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    1. N’est-ce pas ? J’aime beaucoup sa manière de parler de son métier.
      Et merci ! C’est en effet la dernière ligne droite ! 😀

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  2. N’hésites pas à lire ces romans si ce n’est déjà fait, notamment « L’étrange vie de Nobody Owens » et « Coraline » qui sont vraiment excellents!

    Je pense que ce qu’il décrit est le cas pour tout créateur. Un point de vue extérieur est toujours profitable pour savoir si on va dans la bonne direction.

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    1. Je n’ai encore lu que « Neverwhere » de sa plume, et c’était un bon roman, très surprenant. Je ne doute pas que ses autres livres vaillent le détour !

      Et oui, c’est vrai, beaucoup d’arts se conçoivent dans la solitude. Ce sentiment doit être tout aussi vrai pour un peintre ou un sculpteur.

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